MMT-B (ex-Ford) : plan social en vue visant 230 personnes en Gironde

Selon un courrier de la direction consulté par l'AFP, la société MMT-B prévoit une chute de 27% en 2025 puis de 38% en 2026 des commandes de boîtes de vitesses manuelles destinées aux voitures thermiques du groupe Ford, son principal client, soit des pertes de chiffre d'affaires respectivement de 15 millions d'euros puis 18 M EUR.

MMT-B, propriété du fonds d'investissement allemand Mutares depuis 2023, fait également face aux difficultés de son fournisseur, la société AMIS, placée en redressement judiciaire en octobre.

Par conséquent, la direction estime à 230 personnes le sureffectif de son site situé dans la banlieue de Bordeaux, qui emploie 430 salariés.

Les détails du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui doit prendre initialement la forme d'un plan de départs volontaires, doivent être présentés aux représentants du personnel lors d'une réunion prévue le 13 mars, a déclaré à l'AFP le syndicat Force Ouvrière, qui attend de connaître le montant des primes proposées aux candidats au départ.

"(Ce PSE) est un échec de tout ce que la direction a mis en place. C'est-à-dire qu'on était sur un monoclient et un monoproduit ; ils ont voulu diversifier, mais aujourd'hui on n'y est pas arrivé", a résumé Régis Labasse, représentant FO.

"Aujourd'hui la stratégie automobile a changé, on passe plutôt sur de l'électrique. Et Ford veut aussi mettre des boîtes automatiques sur les voitures que l'on fait, donc c'est ce qui nous a fragilisé", déplore-t-il.

Le délégué syndical dit néanmoins espérer que de potentiels nouveaux clients se manifestent pour tirer profit de "cet outil de production qui est magnifique" et "garder une entreprise en France".

Lancé dans les années 1970 avec deux usines de Ford, le site de Blanquefort employait jusqu'à 3.600 personnes dans les années 1990 encore 700 lors du départ du constructeur américain en 2019.